Mais le fait d'être prêt ou non n'est pas valable que pour ça, me direz vous, ni d'ailleurs pour le fait de finir, après moultes tergiversations, par se jeter dans cette eau froide les yeux bandés, et la gueule ouverte, prête à mordre.
L'avantage, quand on a pas mal traîné ses bottes ailleurs c'est qu'on connaît déjà le goût de la poussière, la sensation des vêtements humides dedans comme dehors, la boue collée partout et les larmes de colère certains jours,
Mais on s'y jette et on en chie, comme prévu et sans être masochiste, le bonheur que ce métier peut procurer n'est pas mesurable.
Alors quand tout s'enchaîne et s'accumule, on fait face, on assume, on pleure aussi des fois mais cette liberté n'a pas de prix et la sensation d'avoir le ciel et ses étoiles juste pour nous le soir quand tout se pose, rien qu'un petit instant réparateur pour affronter la suite.
Se réjouir de la pluie et du beau temps, râler un peu de temps en temps...
Une chance ce métier, une chance, continuez de le soutenir...
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